Le taekwondo est un art martial d’autodéfense originaire de Corée du Sud, que l’on peut traduire par "la voie du pied et du poing". Devenu sport olympique en 2000, il se pratique de manière sécurisée grâce à des équipements de protection couvrant l’ensemble du corps. La particularité du taekwondo réside dans l’utilisation majoritaire des membres inférieurs, ce qui le distingue des autres arts martiaux et favorise, au fil des années, le développement de la souplesse chez ses pratiquants. En compétition combat, appelée "Kyorugi", les coups de pied sont autorisés au visage, tandis que les coups de poing ne peuvent être portés qu’au niveau du torse. Chaque année, la fédération mondiale World Taekwondo (WT) met à jour son règlement pour rendre les compétitions plus spectaculaires, mais surtout plus sécurisées.

Le taekwondo comprend également une dimension technique et traditionnelle sans contact : les "Poomsae". Il s’agit d’enchaînements codifiés de techniques de défense et d’attaque dans l’espace, comparables aux katas en karaté. Il en existe 17 : huit pour les grades inférieurs et neuf réservés aux ceintures noires. Là aussi, des compétitions sont organisées pour évaluer la précision, la fluidité et la maîtrise technique des pratiquants.

Depuis quelques années, une nouvelle discipline fait son apparition : le freestyle. Très visuel et spectaculaire, le règlement impose quelques techniques que les athlètes doivent intégrer à une chorégraphie personnelle, rythmée par une musique sans paroles. Cette prestation mêle coups de pied acrobatiques, saltos, pirouettes et créativité. Bien que cette discipline soit encore peu répandue, elle représente aujourd’hui l’aspect le plus dynamique et moderne du taekwondo.

Le taekwondo comprend aussi une composante de self-défense, appelée "Hoshinsul". Elle propose une approche plus réaliste du combat de rue, en simulant des situations d’agression : attaques au poing, saisies, menaces avec armes, etc. Les pratiquants y développent des réflexes efficaces, tout en s’entraînant dans des conditions sécurisées grâce au port des protections.

Enfin, une autre forme d’exercice technique vient compléter la pratique : le "Macho Kyorugi". Il consiste à appliquer les techniques issues des Poomsae face à une attaque définie, en réalisant un blocage suivi d’une contre-attaque. Cet exercice vise à affiner la précision des mouvements et à renforcer la maîtrise des déplacements caractéristiques du taekwondo.

Lors des passages de grade, les candidats doivent démontrer leurs compétences dans chacune de ces branches. Ils présentent des techniques de frappe et de défense, et à partir d’un certain niveau, des techniques de casse. Le vocabulaire spécifique du taekwondo complète l’évaluation. Le tout est structuré de façon progressive, permettant à chacun d’évoluer à son rythme et d’avancer dans les grades en toute confiance.